L'automédication chez les animaux dans la nature

et ce que nous pourrions encore apprendre d'eux

J-P et Y-C Jost (2015)

223 Pages

Eds. Connaissances et Savoirs

Présentation des auteurs

Des insectes aux éléphants on observe le phénomène d’automédication. Il se manifeste aussi bien chez les animaux sauvages que domestiques. Ces derniers, se soignent eux-mêmes si on leur en donne la possibilité. Les formes les plus élaborées d’automédication volontaire s’observent chez les primates. Elle se présente sous différentes formes : l’usage interne ou externe de plantes, de minéraux (géophagie) ou d’invertébrés (formicage). Les composés chimiques ou les propriétés physiques des plantes sont mis à profit pour lutter contre les endo et exo parasites. Certains oiseaux ajoutent des plantes aromatiques dans leurs nids contre les parasites. Les insectes, chenilles et papillons luttent contre leurs propres parasites en changeant de régime alimentaire. La mouche drosophile ou l’éléphant consomment de l’alcool pour diminuer le stress. D’autres animaux en font de même avec des stupéfiants. Chez certains oiseaux et mammifères le contrôle des naissances se fait par la consommation de plantes contenant des hormones (progestérone ou des inhibiteurs de l’estrogène). Les animaux soignent leurs blessures et prennent parfois soins de leurs congénères blessés. Les insectes sociaux protègent leur colonie en y incorporant des résines ou des bactéries produisant des antibiotiques.

 

Comment les animaux ont-ils découvert les vertus curatives des plantes, des minéraux et des invertébrés ? Comment ce savoir est-il transmis ? Quelles sont les preuves d’une automédication chez les animaux ? Les humains proches de la nature ont largement profité et profitent encore de ce que les animaux ont « appris » en matière d’automédication.